A Mayotte plus qu’ailleurs, le développement des territoires est un enjeu crucial. Si le tissu associatif est foisonnant, l’île dispose de moyens limités pour développer projets et activités. C’est ici qu’intervient ALCOI, qui travaille depuis bientôt 10 ans pour le mieux-vivre communautaire à travers son Salon de la mode.

La présidente Wardat Monjoin a réussi à entraîner dans son projet de développement via l’industrie textile, la municipalité de Mamoudzou.
ALCOI (1) , avec à sa tête l’ultra-dynamique Wardat Monjoin, a pour ambition de relocaliser la filière mode et textile dans son berceau traditionnel, à la fois lieu de savoir-faire et de compétences d’hommes et de femmes talentueux et, dans l’avenir, terre de production des matières premières -La plupart des tissus sont malheureusement importés aujourd’hui, ce qui représente un manque à gagner-.
Face à l’insuffisance du tissu industriel, il s’agit de professionnaliser le secteur de l’artisanat textile via la formation, la promotion et l’accompagnement des professionnels tout en offrant de nouvelles opportunités de développement aux Mahorais à travers la création de marques de prêt à porter et d’accessoires textiles « Made in Mayotte ».

La créatrice Sakina M’sa, figure parisienne de la mode éco-responsable avait parrainé le 7e Salon de la mode de Mayotte.
Le rôle d’ALCOI, appuyée par la communication de Made in VO, est, via un évènement fédérateur comme le Salon de la mode, de tisser un réseau d’experts et de professionnaliser les acteurs locaux. Les 8 salons de la mode d’ALCOI ont révélé la solide viabilité commerciale d’un certain nombre de créateurs et de PME actifs dans le secteur, notamment des maisons de couture comme la marque Hariti M, des ateliers et d’autres industries dérivées comme le maquillage ou l’artisanat.

En choisissant pour thème l’éco-conception dans le cadre de la 7e édition de son salon, et en invitant la styliste Sakina M’sa, icône du mouvement, ALCOI s’est donnée pour mission de contribuer au développement d’une filière textile artisanale qui soit respectueuse de l’environnement et de l’humain. ALCOI a également la volonté de susciter des vocations chez les jeunes en s’associant aux établissements scolaires et en proposant à leurs élèves un concours de création qui sera partie prenante du 7e Salon de la mode de Mayotte.
Une volonté réaffirmée lors du 8e Salon qui avait pour thème Rêvons la mode du futur mais version éco-conception.

(1) L’Association Lainga Cultures de l’Océan Indien a été créée en 2006, avec pour principal but de promouvoir la culture et les traditions des îles de l’Océan Indien. Ses évènements, notamment le Salon de la mode et de la culture favorisent les échanges interculturels et la diversité culturelle.
Cette manifestation peut aussi permettre d’encourager les activités économico- culturelles, afin de développer et valoriser les savoir-faire des femmes et des hommes de l’Océan indien.